Dans le premier blog, une rapide présentation générale de l’IA a été faite.
Tous les domaines de la médecine bénéficient des fonctionnalités de l’IA dont le traitement d’image est un cœur de métier. L’imagerie médicale en général, et l’empreinte optique en particulier sont concernées.
Nous allons évoquer : la reprise de numérisation, la mise en occlusion automatique, et le placement de la limite périphérique. Ici l’IA est entièrement au service des utilisateurs.
Pour comprendre comment cela fonctionne, il faut savoir que ce que l’on appelle communément une caméra est techniquement un scanner, c’est-à-dire un véritable instrument de mesure.
Le scanner capture à très haute vitesse une très grande quantité de points sur les surfaces qu’il balaye, on peut dire qu’il « voit les choses d’une manière différente ».
L’image qui se construit en direct à l’écran est le résultat de calculs réalisés par les processeurs situés dans le boîtier et le logiciel dans l’ordinateur. D’où la nécessité de disposer d’un matériel puissant répondant au cahier des charges du fabricant.
Reprise de numérisation
Il arrive que, lors du scannage d’une arcade, ou d’une crête muqueuse, la numérisation s’interrompe. Il faut alors repartir d’une zone déjà numérisée pour reprendre le travail.
Le logiciel va alors rechercher dans ce qui a été enregistré des nuages de points correspondants à la nouvelle position de la tête du scanner. Plus la zone est bien définie, plus cette recherche sera facilitée et la reprise rapide.
D’où l’importance de respecter le chemin de scannage idéal passant par l’intégralité des surfaces occlusales de l’arcade où se situe la meilleure définition en matière de repères identifiables (cuspides et fosses). Une fois la corrélation effectuée entre les deux zones, la reprise de la numérisation s’effectue.
Dans le cas d’une crête muqueuse, il faut repartir d’une zone dentée pour rétablir la fonction.
Mise en occlusion automatique
Lors de la capture des arcades en occlusion, il est recommandé de numériser les faces vestibulaires en prenant soin d’inclure 2 à 3 mm de gencive au collet des dents.
Le maximum d’information va favoriser le travail du logiciel dans la corrélation automatique (« matching » en anglais) de l’empreinte en position d’occlusion avec celles des arcades.
En cas d’échec de la fonction automatique, l’utilisateur va désigner lui même les points à assembler. Ces points indiquent des zones dans lesquelles le logiciel va chercher des nuages de points correspondants.
Pourquoi enregistrer de la gencive ?
C’est surtout important au niveau mandibulaire, car en raison du recouvrement des cuspides d’appui par les cuspides vestibulaires maxillaires, les zones reconnaissables entre le mordu et l’empreinte mandibulaires se situent près des collets (parfois les papilles gingivales).
Placement de la limite périphérique
Cette étape peut se faire au moment de l’empreinte avec l’outil « ligne de marge » ou dans Medit Link avec l’application « Medit margin Line ». Dans les deux cas, l’opération se déroule sur une image retraitée pour une meilleure définition.
Dans ce cas la mission de la fonction automatique pour le placement de la limite est de détecter un changement d’orientation de la préparation au niveau de la limite périphérique.
Dans le cas d’une préparation coronaire complète, avec une empreinte prise dans de bonnes conditions, ce placement est parfaitement réalisé automatiquement.
Pour des préparations de type Inlay/onlay dont les limites sont complexes, c’est l’échec presque systématique ! Il convient dans ce cas de procéder directement au placement manuel.
Ces quelques exemples non limitatifs illustrent la présence d’assistance permettant une utilisation confortable du logiciel dans la majorité des situations.
D’autres fonctions qu’il serait trop long de détailler ici ont également recours à ces processus automatisés. Ce qu’il faut retenir c’est que lorsque la limite de l’IA est atteinte, l’utilisateur reprend la main pour la décision finale car il doit dans tous les cas rester maître du résultat.