La caméra qui permet de réaliser des empreintes optiques des arcades dentaires fait désormais partie de l’équipement de base des cabinets dentaires.
Comme avec tout nouvel outil, quelques apprentissages et de nouvelles habitudes sont à acquérir pour optimiser son emploi.
L’empreinte optique a de nombreuses indications en prothèse, en orthodontie, dans la préparation des cas en implantologie, ainsi que dans la motivation des patients.
Organisation du poste de travail :
Actuellement, la majorité des caméras sont connectées directement en USB à un ordinateur fixe ou portable. Pour un travail confortable, le poste de travail doit avoir un agencement ergonomique permettant au praticien et à l’assistante d’avoir un accès visuel à l’écran et aux commandes du logiciel.
Préparation du matériel :
L’empreinte optique va devenir un acte réalisé fréquemment et parfois de manière impromptue sans que l’acte n’ait été planifié. C’est pourquoi le matériel doit toujours être à disposition, et prêt à l’emploi.
Préparation de la caméra :
Pour conserver un niveau de précision maximum, la caméra doit être calibrée régulièrement. C’est une opération simple qui ne prend que quelques minutes à réaliser de préférence le lundi matin.
Cette routine, facile à mettre en œuvre évite une perte de temps si au moment de faire une empreinte, le logiciel indique qu’une calibration est nécessaire. Prendre soin de nettoyer l’objectif de la caméra après démontage de l’embout.
Gestion des embouts :
Pour éviter le risque de contamination croisée, les embouts intra-buccaux doivent être décontaminés à froid après chaque utilisation ; il faut s’assurer que le miroir ne présente pas de traces du produit désinfectant avant le passage à l’autoclave.
Gestion de batteries dans le cas d’une caméra sans fil :
Les batteries doivent être numérotées afin de les utiliser chacune à leur tour. Elles doivent être placées dans le chargeur pour une disponibilité immédiate.
Accessoires :
Prévoir des écarteurs pour les lèvres, le système Optragate® est idéal, car sa souplesse le rend confortable et plusieurs tailles sont disponibles.
Grâce à la possibilité de filtrer certaines couleurs, l’utilisation de gants en latex de couleur est très indiquée. Il faut choisir des couleurs non présentes en bouche comme le bleu, le vert, le mauve ; ainsi les doigts vont pouvoir écarter les joues ou la langue sans être vus par la caméra.
Des palettes sont également pratiques pour écarter les joues et la langue.
Préparation de la séance :
En fonction des indications du praticien, l’assistante sélectionne la dimension de l’embout devant être utilisé. Puis elle saisit dans la fiche les informations concernant l’état civil du patient et le bon de commande prothétique.
Enfin, elle l’informe de ce qui va être réalisé afin d’obtenir sa coopération dans ce qui est pour lui une nouveauté, puis elle met en place les écarteurs et la pompe à salive.
Le scialytique est éteint, ce surcroit de lumière pouvant nuire à la qualité de la capture optique.
L’empreinte :
Avec la caméra, le praticien « filme » toutes les faces des dents, en contrôlant sur l’écran le bon déroulement de l’enregistrement. L’assistante qui regarde en bouche, écarte les joues ou la langue et s’efforce de maintenir sèche la zone en cours d’enregistrement.
Cette étape est beaucoup plus rapide que dans le cas d’une empreinte classique, le patient est plus confortable, le risque de réflexe nauséeux est écarté, car il est possible à tout moment si nécessaire d’interrompre et de reprendre le scannage.
Ceci tranquillise le patient qui se sent moins oppressé que dans le cas d’une empreinte classique.
Fin de séance :
Le praticien contrôle la qualité de l’enregistrement, il faut à ce stade, contrôler la présence de la notification de la teinte et de la date de retour du travail. L’ensemble du matériel : le corps de la caméra et tout ce qui a servi à saisir les informations : clavier, souris, écran tactile est soigneusement désinfecté à l’aide de lingettes imprégnées.
Les embouts démontables suivent le cycle de décontamination décrit plus avant.
Envoi vers le laboratoire :
En quelques clics de souris, les fichiers sont envoyés vers le laboratoire de prothèse qui aura été sélectionné. Une copie du bon de commande peut alors être imprimée pour en garder la trace.
Conclusion :
L’empreinte optique apporte de nombreux avantages dans la pratique quotidienne.
- Plus de porte-empreinte à choisir., plus de matériau à spatuler.
- Confort pour le patient qui ne redoute plus l’angoisse du temps de prise des matériaux ni le réflexe nauséeux.
- Contrôle immédiat de la qualité, pas d’empreinte à refaire entièrement en cas d’imprécision à certains endroits.
- Assurance de transmettre une empreinte sans défauts au laboratoire.
- Pas d’empreinte à décontaminer et emballer pour transmettre au laboratoire.
- Pas d’attente de coursier.
Tout cela représente un gain de temps considérable tant au cabinet qu’au laboratoire de prothèse.
Tous les utilisateurs de cette technique en sont satisfaits et ne reviendraient en aucun cas vers les méthodes conventionnelles.